Les atomes sont les constituants de la matière. Chaque atome est lui-même constitué de neutrons et de protons, rassemblés dans le noyau, et d’électrons qui se trouvent autour du noyau.

Dans les phénomènes nucléaires, les électrons n’interviennent pas, seul les nucléons (c’est-à-dire les constituants du noyau : protons et neutrons) sont mis en jeu.

La fission

La fission consiste à « casser » le noyau d’un atome, grâce à une collision avec un neutron. Les atomes qui présentent un noyau susceptible de se rompre de cette manière sont qualifiés de fissiles. Tous les atomes ne sont pas fissiles : seuls le sont certains des plus gros, ceux qui comportent un nombre important de nucléons. Il existe principalement sept isotopes fissiles :

  • L’uranium 233
  • L’uranium 235
  • Le plutonium 239
  • Le plutonium 241
  • Le protactinium 230
  • Le neptunium 236
  • L’américium 242

Tous ces isotopes sont instables. L’uranium 235 est le seul d’entre eux que l’on peut trouver sur terre à l’état naturel. Le plutonium 239 et l’uranium 235 sont utilisés comme combustible dans les centrales nucléaires.

Il faut noter que d’autres noyaux que ceux de la liste précédente peuvent produire une fission s’ils sont percutés par des neutrons rapides. Ces autres noyaux sont alors qualifiés de fissibles.

Lorsqu’un neutron entre en collision avec un noyau fissile, celui-ci se scinde en deux noyaux de tailles plus petites. Cette cassure libère également de l’énergie sous forme de chaleur. De plus, deux ou trois neutrons appartenant au noyau fissile d’origine sont aussi libérés. A leur tour, ces neutrons vont percuter d’autres noyaux fissiles qui produiront, eux aussi, de l’énergie et qui libèreront deux ou trois neutrons. C’est une réaction en chaîne.

La fission est le phénomène qui est utilisé dans les centrales nucléaires et pour les bombes atomiques. Dans le premier cas, la réaction en chaîne est contrôlée, c’est-à-dire que la majorité des neutrons libérés lors de la fission sont neutralisés pour qu’ils ne rentrent pas en collision avec de nouveaux atomes fissibles. Seul un neutron, sur les deux ou trois émis, est conservé pour produire une nouvelle fission. Dans le cas d’une bombe atomique, au contraire, chaque neutron induira une nouvelle fission.

La fusion

La fusion est, en quelque sorte, le processus inverse de la fission : au lieu de fragmenter un noyau lourd en deux noyaux plus petits, la fusion consiste à rassembler deux noyaux de faible taille en un noyau plus important.

La fusion se produit naturellement dans les étoiles. La réalisation de ce phénomène nécessite, en effet, des conditions de température très élevées, conditions que l’on retrouve dans les étoiles.

Pour cette raison, la fusion est difficile à réaliser sur terre. Divers projets (tel que ITER par exemple) existent aujourd’hui pour tenter de recréer ce phénomène. La fusion du deutérium et du tritium, pourrait être la plus intéressante. Elle consiste à faire fusionner ces deux isotopes de l’hydrogène (le deutérium est un atome d’hydrogène comportant un neutron et un proton et le tritium présentant deux neutrons et un proton) pour créer un noyau d’hélium 4 (comportant deux neutrons et deux protons) – le cinquième neutron de la réaction étant libéré.

Maitriser la fusion pourrait présenter deux avantages. Le deutérium est répandu sur Terre et le tritium peut être synthétisé. Ces deux isotopes représentent donc un « combustible » abondant. De plus, la fusion ne conduit pas à la création de produits radioactifs.